Pendant trois semaines, Claudia, Lucie, Lee-Ann et Estelle ont traversé l’Islande à la recherche de belles vagues à surfer. Pour faire face aux conditions glaciales, elles ont glissé dans leurs sacs des combis épaisses et de nombreuses paires de chaussettes en laine, mais aussi les derniers items de la collection Snow 2016 de Volcom, partenaire du surf-trip. Claudia nous raconte ce périple.
Un voyage en Islande peut être une vraie thérapie. Que ce soit par le silence, la puissance des éléments ou la découverte d’une terre plus sauvage que la nôtre, c’est indéniablement un voyage qui remet la nature au coeur de notre attention…
En écrivant ces lignes, je me dis que l’Islande a quand même deux visages. Victime de son succès, elle voit une masse grandissante de touristes se presser sur ses routes, aux abords de ses cascades et autres attractions du Golden Circle dont les photos grouillent sur le web, vantées par les Tour Operators. Heureusement, cette foule se rassemble dans des endroits précis que nous nous sommes efforcées de visiter le plus rapidement possible, nous glissant entre deux trépieds de photographes arborant matériel dernier cri et vestes en Gore-Tex aux couleurs vives.
Visiter l’Islande autrement, cela demande du temps, quelques conseils avisés, et, soyons honnêtes, un certain budget pour couvrir location de véhicule, logement, nourriture, etc. Car le coût de la vie, impacté par l’explosion du tourisme, a beaucoup augmenté ces dernières années.
De notre côté, nous avons eu la chance d’être aiguillées par les surfeurs locaux rencontrés par Lee-Ann au cours de ses voyages précédents. Une fois quelques jours passés à Reykjavik pour le festival Airwaves, il était temps de mettre le cap sur des coins plus sauvages, à la recherche de vagues à surfer. Cet après-midi là, nous retrouvions notre ami photographe Elli Thor Magnusson pour jeter un oeil sur les prévisions de swell.
Les possibilités de spots en Islande sont à la fois multiples mais très aléatoires. Pas de webcam ou d’app pour prédire les conditions. Il faut aller voir… pour voir. Lorsque l’on cherche des vagues, certains spots peuvent être visibles à l’oeil nu sur la rive en face, à 500m de là, mais ça prend parfois plus d’une heure pour longer le Fjord et les rejoindre.
Une chose est certaine : rien n’est facile en Islande. À commencer par la langue, bien sûr, mais les conditions d’une façon générale. Surmonter le froid demande beaucoup d’énergie, et bien que cela commence surtout par un équipement adéquat, cela requiert aussi une bonne condition physique et mentale.
Je regardais les filles mettre leurs combinaison 6mm alors que j’enfilais ma 2e paire de chaussettes en laine. Contrairement aux autres jours, le ciel était clair, le vent quasiment tombé, la température ressentie bien plus douce. Les paramètres étaient enfin réunis pour pouvoir se mettre à l’eau. Un joli peak se dessinait au lineup, et j’entendais Lucie se demander si elle réussirait son canard avec autant de néoprène sur le dos, sans compter les multiples hot-dogs ingurgités sur la route.
Je riais en regardant cette joyeuse bande se mettre à l’eau en contrebas. Je les voyais partir sur la plupart des vagues, mais plus le temps passait et plus chaque coup de rame paraissait difficile. Le froid combiné à la densité des combinaisons sollicite bien plus d’énergie que dans des conditions normales. Les quelques promeneurs qui passaient par là s’approchaient, curieux, se demandant ce qui pouvait bien amener des individus à s’attarder aussi longtemps dans l’eau glacée. Le vent tourna brusquement, contraignant les filles à sortir, néanmoins avec le sourire aux lèvres, formé tant bien que mal sur leurs visages figés par le froid.
Comme on s’y attend, on ne peut pas dire que le surf soit intégré dans la culture Islandaise. À peine une vingtaine de surfeurs le pratiquent ici à l’année, et ce seulement de façon très récente. L’océan est plutôt redouté, car perçu comme hostile depuis de nombreuses générations, même chez les plus jeunes.
Pour le plus grand nombre donc, partir surfer en Islande ne paraît ni très logique ni très naturel. C’est aussi cette sensation que j’ai eu plusieurs fois lorsque les gens contemplaient, perplexes, les planches de surf fixées sur le toit de notre voiture. Tempêtes, houles d’hiver, routes gelées, toutes ces conditions extrêmes rendent l’activité vraiment difficile. On est loin des vagues parfaites et des surf-trips en Indonésie.
Mais lorsque les paramètres se réunissent, lorsque l’on a surmonté l’ingratitude des éléments, la sensation exceptionnelle de surfer des vagues vierges dans ces paysages majestueux rend l’expérience intense, et pour certains, addictive. Pour ma part, après trois semaines passées sur place, je n’étais même pas encore dans l’avion du retour que j’avais déjà hâte de revenir.
En partenariat avec
Volcom
Volcom est une marque d’action sport californienne créée en 1991 et basée à Costa Mesa, spécialisée dans les vêtements et accessoires de surf, skateboard et snowboard.
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