Temps de lecture : 11 minutes
L’été prend fin, l’automne arrive. Le temps se rafraichit et les jours raccourcissent. Pas question de remiser nos chaussures de marche au placard pour autant : l’arrière-saison est idéale pour randonner et profiter du calme revenu dans les montagnes.
En octobre dernier, nous avons ainsi quitté Paris pour la Savoie afin de découvrir le Parc naturel régional du massif des Bauges sur les conseils de Chambéry Montagnes. Retrouvez ici toutes les infos pour trois jours en itinérance avec nuits en bivouac et refuges non-gardés dans un massif préservé et sauvage.
Depuis que Jessy Vidon-Geni et Loris Poussin nous ont raconté leur traversée des Bauges par ses plus hauts sommets, ce massif situé entre Annecy et Chambéry, porte d’entrée des Alpes, figurait en bonne place sur notre liste des grands espaces à découvrir en randonnée. Si son point culminant dépasse tout juste les 2 200 mètres d’altitude, ce massif des Préalpes au caractère authentique compte tout de même 14 montagnes de plus de 2 000 mètres. De quoi rivaliser avec les 14 plus hauts sommets de la planète… de plus de 8 000 mètres ! C’est aussi un territoire confidentiel, une destination discrète, qui nous réserve de belles surprises à travers l’exploration et l’expérience de l’itinérance.
Au-delà de cette histoire, c’est toute l’identité des Bauges qui nous attirait : ses alpages, ses forêts, ses petites cabanes perchées, ses fromages, ses crêtes vertigineuses et son parc naturel régional. Créé en 1995, ce dernier est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Il a d’ailleurs obtenu en 2011 le Label Geoparc qui distingue des territoires à la géologie remarquable où sont menées des actions de protection et de valorisation. On peut y observer (à distance !) des espèces sauvages, emblématiques et pour certaines protégées comme le chamois, le mouflon et le tétras-lyre.
Les sommets accessibles du massif (qui ne sont pas des « montagnes à vaches » pour autant, comme on dit dans la région) offrent une ambiance de moyenne-montagne tout en conservant une météo relativement clémente toute l’année. Bien sûr, plus on prend de l’altitude plus le climat est rude, et la prudence de mise. Mais avec un automne sec et des températures qui peuvent encore atteindre 20°C en plaine, les Bauges permettent de randonner de septembre à novembre, après la chaleur de l’été et avant que la neige ne s’invite sur les sommets. Les sentiers sont alors désertés par les marcheurs et les patous ! On profite alors de panoramas exceptionnels baignés de cette lumière automnale si particulière.
Côté randonnée, le massif des Bauges présente quelques atouts. Ou plutôt 500, comme le nombre de kilomètres de sentier qu’on peut y trouver. Ce réseau permet de partir à la journée ou pour des treks en itinérance, avec des traversées de ville à ville. C’est un des principaux points positifs de ce massif situé entre Chambéry, Aix-les-Bains et Annecy (trois « villes-portes » du Parc) : un dépaysement garanti sans jamais trop s’éloigner des agglomérations et des transports.
Parmi les itinéraires recommandés, on peut citer le GRP® Tour des Bauges (6 jours, 89 kilomètres), une boucle au départ de la Féclaz (depuis la station Savoie Grand Revard, premier domaine nordique de France avec ses 150 km de pistes), le GRP® Tour de Banc Plat (2 jours, 17 kilomètres) qui permet de réaliser en option l’ascension du Trélod, ou encore le GR® des Grands Lacs (5 jours, 80 kilomètres) pour relier le lac d’Annecy au lac du Bourget (les deux plus grands lacs naturels de France) en passant par le cœur du parc naturel régional du massif des Bauges.
Paris. Rendez-vous à 6h30 sur le quai de la gare de Lyon, pour rejoindre Chambéry. Après un changement et un passage à la boulangerie, on prend un taxi vers le parking des Cornes de Doucy-en-Bauges, point de départ de notre randonnée dans le massif des Bauges. L’étape du jour nous mène à la Dent des Portes (1 932 mètres). La forêt laisse place à la roche, le paysage s’ouvre. On suit le chemin de crête pour descendre dans la combe en face nord. Au loin, on aperçoit déjà le refuge du Charbon, dont les treize places se révèlent déjà occupées. Heureusement, on a prévu les tentes – que l’on n’est pas mécontents d’utiliser après les avoir portées toute la journée !
La toile encore pleine de rosée, on enfile nos chaussures pour aller petit-déjeuner au refuge. Des parapentistes tournoient dans le ciel et viennent se poser à quelques mètres. On se met en route sous les sifflements d’un chamois. Notre itinéraire se poursuit par la descente dans la combe d’Ire puis l’ascension vers le Pas de l’Ours. On longe les parois vertigineuses de l’Arcalod, point culminant du massif. Un filet de fumée s’échappe entre les arbres, preuve que le refuge n’est plus très loin – et qu’il est déjà occupé ! On fait connaissance avec les autres randonneurs en préparant le dîner. Soudain, la bonbonne de gaz du réchaud se met à fuir, le feu dans le poêle s’éteint, l’eau bouillante déborde de la casserole… et la soirée prend fin. C’est peut-être un signe, alors on file au lit.
Il fait encore nuit quand on quitte le refuge vers le col d’Orgeval. On cache nos sacs derrière un arbre pour entreprendre l’ascension de la pointe de la Chaurionde – réputée plus accessible que la pointe d’Arcalod tout en offrant un panorama aussi beau. En effet, le sommet nous offre une vue à 360 degrés sur tout le massif des Bauges. Deux trailers, père et fils, nous rejoignent. Un combat topographiques s’engage : pics, vallées, aiguilles, monts… C’est à qui pourra en pointer un maximum. Puis il est l’heure de descendre. On retrouve la forêt et son tapis de feuilles multicolores jusqu’au parking de Nant Fourchu, où un taxi nous attend. On s’y installe, soulagés, mais pas pressés de rentrer pour autant. Un dernier arrêt à la fromagerie et on reprend le train à Chambéry. Trois heures plus tard, voilà déjà Paris.
Au croisement de plusieurs grandes agglomérations, les sentiers des Bauges sont facilement accessibles en transports en commun, en partant à pied depuis les gares.
Chambéry dispose d’une gare TGV disposant de liaisons quotidiennes avec Paris. Nous sommes partis de Paris Gare de Lyon à 06h55 pour arrivée à Chambéry – Challes-les-Eaux à 10h33. Moins de quatre heures pour passer des trottoirs parisiens à l’air frais des montagnes ! Des trains régionaux relient également Chambéry à Annecy, Lyon, Grenoble, Bourg-Saint-Maurice, Modane…
Trois compagnies de bus (BlaBlaBus, FlixBus et Francony) desservent la gare routière de Chambéry depuis de nombreuses villes de France et d’Europe, et la région bénéficie elle-même d’un important réseau. Une dizaine de lignes relient Chambéry à d’autres villes de Savoie, et quelques lignes des réseaux Cars Région Isère (lignes T41 et T83) et Cars Région Ain (ligne 173) aux départements voisins. Il y a des transports l’été et l’hiver avec Synchro Montagne vers les stations mais pas en intersaison.
Au delà des plateformes de covoiturage nationales bien connues, le territoire de Grand Chambéry bénéficie du service Synchro Covoiturage (l’été et l’hiver) qui permet de rejoindre les Bauges facilement depuis l’agglomération. Deux possibilités :
Sinon, il existe aussi la solution de l’autopartage avec Citiz pour rejoindre le cœur des Bauges. Les Citiz sont au pied des gares et il existe des stations un peu partout sur le territoire.
Photos : Cécile Chabert
En partenariat avec
Chambéry Montagnes
Chambéry Montagnes entend incarner une destination qui prend soin de ses habitants, de ses visiteurs et de son territoire aux multiples facettes. En conjuguant l’urbain et la nature, la ville et la montagne, autour de Chambéry, porte d’entrée de la Savoie, des massifs des Bauges et de Chartreuse, des lacs alentours, se raconte l’histoire singulière de la Maison de Savoie. Sous l’œil malicieux de 4 éléphants ou sous le regard protecteur de la croix du Nivolet, Chambéry Montagnes dévoile son patrimoine culturel et naturel préservé, en proposant l’évasion à portée de main, en toutes saisons. Chambéry Montagnes c’est aussi des hommes et des femmes qui font vivre chaque jour ce territoire authentique, aux identités multiples. Une destination 100 % savoyarde et résolument engagée dans la transition écologique.
Parc Naturel Régional du Massif des Bauges
Paradis des amoureux de nature, d’authenticité et d’adrénaline, le massif des Bauges situé au cœur de la Savoie invite à la découverte de grands espaces. Blotti entre Annecy et Chambéry, cet « îlot » de moyenne montagne abrite des trésors naturels dont le Parc naturel régional du Massif des Bauges Géoparc mondial UNESCO pour offrir expériences nouvelles et aventures sensationnelles à toute la famille. À travers ses villages et ses stations, entre sommets, forêts et alpages, chacun peut y profiter d’un large panel d’activités.
INSTAGRAM — Rejoignez la plus grande communauté de nouveaux aventuriers