Des check-lists de matériel à n’en plus finir, des contenus de sacs à dos couvrant tout le sol de l’appartement… Partir en randonnée peut prendre des airs de véritable déménagement. Pourtant, on rentre parfois sans avoir utilisé la moitié de son chargement ! Si un minimum de matériel adapté est nécessaire pour assurer sa sécurité en pleine nature, savoir partir avec le strict minimum est un véritable avantage.
C’est tout l’esprit de la randonnée « ultra-légère », qui permet notamment de parcourir de grandes distances ou d’enchaîner les dénivelés en se fatigant moins. Une philosophie à laquelle on s’est essayés l’automne dernier, lors de quatre jours de randonnée en refuge dans les Pyrénées, équipés des X-ULTRA 4 GTX de Salomon, partenaire de ce récit.
Les Pyrénées sont un petit bijou de nature préservée. Leurs innombrables vallées, sommets sauvages, lacs d’altitude, canyons et autres formations géologiques monumentales comme le Cirque de Gavarnie – classé au patrimoine mondial de l’Unesco avec sa cascade plus haute que la Tour Eiffel ! – en font un territoire exceptionnel pour partir à l’aventure.
Sillonnées par plus de 350 kilomètres de sentiers balisés, dont le légendaire GR®10 qui relie la Méditerranée à l’Atlantique, ces montagnes exceptionnelles offrent d’infinies possibilités d’excursions, que ce soit à vélo, en trail ou en randonnée. On y trouve de nombreux refuges faciles d’accès.
Saviez-vous que l’un des premiers refuges officiels fut construit dans les Pyrénées ? On le doit à Henry Russell – surnommé le « fou du Vignemale » et dont la statue trône à Gavarnie – qui fit bâtir un abri au pied du Cylindre au XIXe siècle… avant de tout plaquer pour vivre dans des grottes aménagées dans le massif. Depuis, ces abris se sont multipliés aux côtés des cabanes de bergers et abris sous roche ancestraux. Du plus rudimentaire au plus futuriste, on en compte des dizaines à travers les Pyrénées.
Dormir en refuge est toujours une expérience unique. C’est l’opportunité de s’immerger pleinement dans l’ambiance montagnarde, de rencontrer des randonneurs lancés dans de longues traversées, d’écouter leurs histoires et celles des gardiens. Ces derniers sont des sources d’information précieuses, n’hésitez pas à discuter avec eux. Enfin, voyager en refuge permet de se délester du matériel de bivouac. Et si vous optez pour les options demi-pension et pique-niques à emporter, vous pouvez partir les mains dans les poches – ou presque !
Voyager léger, c’est précisément ce qu’on est venus faire dans les Pyrénées aux côtés de Jean Hacquart, de l’équipe Salomon. Passionné d’aventure sur longue distance, il compte à son actif le GR®20 et une traversée des États-Unis à pied ! Pour y venir à bout, il a adopté les principes de la marche ultra-légère en se contentant du strict nécessaire.
Ainsi, avec quelques connaissances (Attention : l’allègement sans discernement peut être dangereux !), un peu de bon sens et une certaine attention au choix de son équipement (léger et multi-fonctionnel), on peut parcourir plus de distance et découvrir des paysages autrement difficiles d’accès avec 50 kilos sur le dos.
Notre conseil pour une première expérience ? Passer, comme nous, les nuits en refuges et ainsi se passer du matériel de bivouac, pour une première étape avant l’autonomie totale. Cela nous a aussi permis de dessiner librement notre itinéraire à travers le Parc national des Pyrénées où bivouaquer est strictement réglementé. Au programme : partir de Gavarnie, prendre en altitude et longer les crêtes pyrénéennes vers l’Est, jusqu’à la vallée de Marcadau.
9,74 km / 1 430 m D+ / Tracé Komoot
Arrivés à Lourdes la vieille, nous débutons notre aventure au pied du Cirque de Gavarnie. Après quelques kilomètres d’échauffement, les difficultés arrivent : l’Échelles des Sarradets, soit 90 % du dénivelé de la journée pour atteindre 2 585 mètres. Jean nous distille son savoir, conseils après anecdotes. Premier élément indispensable dans son sac de 3 kilos : une petite pelle pour les besoins naturels. Ça commence bien.
On fait halte à mi-hauteur du cirque. L’occasion de sortir le saucisson pyrénéen et les jumelles – deux éléments tout aussi essentiels. Le refuge Sarradets et la Brèche de Roland sont en vue. Un dernier effort. Le panorama est à couper le souffle. On profite d’une bonne bière au refuge avec d’autres randonneurs. Leur conseil : partez tôt. Parfait, on va se coucher directement après manger.
21,2 km / 1 430 m D+ / Tracé Komoot
Depuis notre départ, les paysages évoluent constamment, de la verdure aux pierriers en passant par des crêtes enneigées. Le sentier est parfois invisible, des cairns nous indiquent alors le chemin à suivre. On alterne entre la marche, avec un rythme soutenu, et des pauses photo ou ravitaillement. PO nous présente à son tour son objet essentiel : une flûte à bec. On avait pas dit « léger » ? Il l’a retrouvée la veille de notre départ et n’a pas pu résister à l’emmener, au grand bonheur de nos oreilles…
On a un peu trop traîné : à 17 h 00, il nous reste 5 kilomètres, 800 mètres de D+ et le ciel s’assombrit. L’ascension est difficile avec déjà 15 kilomètres dans les jambes, mais la vue sur la vallée d’Ossoue nous motive, et la flûte de PO nous accompagne toujours… Tout comme la pluie, qui nous rattrape peu de temps avant d’atteindre le refuge Pyrénées de Baysselance (le plus haut des Pyrénées) où l’on se réchauffe autour d’une soupe chaude et de la cheminée.
13,8 km / 710 m D+ / Tracé Komoot
On reprend la route tranquillement dans la matinée : le programme du jour est plus léger. Les points de vue s’enchaînent, plus beaux l’un que l’autre, sur les Vallées des Gaves – un gave est un cours d’eau dans les Pyrénées. On descend le long du Vignemale, point culminant de la partie française du massif avec ses 3 298 mètres. Les premiers bobos arrivent, alors Jean nous donne son 56e conseil de l’aventure : avoir des morceaux de scotch tressé enroulés sur ses bâtons pour réparer ces derniers, un pantalon ou un sac, et même soulager une ampoule au pied !
On passe de la France à l’Espagne et vice-versa par le col d’Arratille et son lac, dont on suit les défluents jusqu’à notre dernier refuge dans les Pyrénées, celui de Wallon-Marcadau. Avec la redescente, les paysages verdissent, les pins reviennent et les troupeaux de montons avec. Ce soir, ce sera jeu de cartes et bières après la douche. Voyager « ultra-léger » mais de refuge en refuge a ses avantages…
7,74 km / 100 m D+ / Tracé Komoot
Aujourd’hui, changement de programme : l’itinéraire devait nous emmener jusqu’à un parking 18 kilomètres plus bas dans la vallée où un taxi nous aurait conduits à Lourdes. Mais Élise, qui travaille au refuge et prend le même train que nous ce soir, nous propose de nous emmener à la gare avec sa voiture… garée à un autre parking, à seulement une heure de marche ! On accepte volontiers pour profiter d’une journée tranquille, graviter autour du refuge, découvrir des lacs qui n’étaient pas sur notre parcours et faire des photos plutôt que de cavaler.
Ce qui ressemble à une récréation nous permet surtout d’en apprendre davantage sur Jean, sa philosophie de l’aventure et sa manière de profiter de la nature, dont la lenteur et la contemplation font entièrement partie. On parle de ses Bauges natales, on planifie déjà notre prochaine escapade. Un peu plus tard, on retrouve Élise et son van, direction la gare de Lourdes, et Paris.
Pour cette randonnée légère dans les Pyrénées, nous avons opté pour le train afin de rejoindre Lourdes depuis Paris, grâce à la ligne TGV directe. Comptez un peu plus de 4 heures. Notez que le trajet est faisable en train de nuit INTERCITÉS : vous pouvez partir après le boulot, en fin de journée, tout en économisant une nuit d’hôtel !
Nous avons ensuite pris un taxi pour arriver à Gavarnie. Nous aurions aussi pu emprunter la ligne de bus 965. Pour le retour, nous avons profité de la voiture de Élise mais avions initialement prévus d’être récupéré par un taxi au parking Masseys, au bout de la D105. Pensez à réserver à l’avance.
La chaîne des Pyrénées bénéficie d’un climat montagnard dégradé océanique. Les chutes de neiges y sont souvent abondantes l’hiver, et peuvent persister jusqu’à l’été en haute altitude. Le mieux est de randonner dans les Pyrénées de fin mai jusqu’à mi-octobre. En septembre, les précipitations sont souvent peu nombreuses, les orages moins fréquents. Mais quel que soit le mois, surveillez toujours la météo, adaptez votre matériel et n’hésitez jamais à rebrousser chemin !
Nous avons fait le choix de passer les nuits en refuges pour cette randonnée légère dans les Pyrénées. Ils sont nombreux dans le massif et proposent des demi-pensions de très bonne qualité. Nous avons pu y dîner et emporter des pique-niques pour le midi : encore quelques kilos de gagner sur notre paquetage !
Les refuges que nous avons visités :
Si le camping sauvage est interdit au coeur du Parc, le bivouac est autorisé sous certaines conditions, entre 19 h 00 et 9 h 00 à plus d’une heure de marche d’un accès routier. Vous pouvez aussi vous installer à proximité des refuges et profiter des repas chauds. Autre option : des cabanes non gardées parsèment la chaîne. À vous de les trouver !
Puisque nous faisions étape en refuge, nous avons pu partir les mains dans les poches, ou presque !
Pour cette randonnée légère dans les Pyrénées, nous avions la chance de tester la nouvelle X ULTRA™ 4 GTX de Salomon. Aussi agile qu’une chaussure de trail-running, elle offre la stabilité et l’adhérence nécessaires pour affronter tous les terrains, des névés aux pierriers, tandis que sa membrane GORE-TEX® permet de rester au sec, de l’extérieur comme de l’intérieur. Le bon compromis pour partir en randonnée sans avoir de lourdes chaussures aux pieds, et avaler kilomètres et dénivelés en alternant marche rapide et course. Petit bonus : son système de laçage Quicklace™, qui permet de les enfiler et de les retirer d’un seul geste… pour être les premiers sur le sentier ou à table pour le dîner !
Photos : Fabien Voileau
En partenariat avec
Salomon
Né à Annecy en 1947, Salomon crée des chaussures, des vêtements et des équipements de sports d’hiver haut de gamme dotés d’une fonctionnalité supérieure, d’un design radical et d’un style obsessionnel. A l’Annecy Design Center, ingénieurs, designers et athlètes collaborent pour écrire l’avenir du sport en créant des produits qui transforment les expériences outdoor et créent une connexion plus profonde avec la nature.
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