Par Damien Bettinelli
Deux jours de randonnée sur les Dentelles de Montmirail, face au Mont Ventoux
Temps de lecture : 5 minutes
On dit que les plus fortes bourrasques jamais enregistrées l’ont été au sommet du Mont Ventoux, dans les années 1960, avec des pointes à plus de 320 km/h ! Une force équivalente à une tornade, qui a de quoi étonner face aux paysages paisibles de vignes et de garrigues du Vaucluse. Le temps d’un week-end, Damien est donc allé prendre une grande bouffée d’air frais en randonnée sur les Dentelles de Montmirail, pour tester la dernière collection trekking et hiking de Millet.
Rendez-vous à Valence, avec une petite équipe de passionnés. Il y a là Domitille, de Girls to the Top, une association qui cherche à faciliter l’accès des femmes aux sports de montagnes, Antoine, qui bosse au Vieux Campeur et connaît sur le bout des doigts le matériel outdoor, et Florent, de la marque Millet, qui apporte avec lui tout l’équipement nécessaire pour un bon week-end bivouac et randonnée sur les sentiers des Dentelles de Montmirrail.
L’Autoroute du Soleil
Depuis Valence, on rejoint rapidement la fameuse “Autoroute du Soleil”, direction le Sud. On n’en sort que pour atterrir au milieu des vignobles, dont les noms résonnent doucement à l’oreille des amateurs de bonnes bouteilles : Gigondas, Vacqueiras, Beaumes de Venise… Que des AOC, lovés aux pieds de notre objectif de randonnée : les fameuses Dentelles de Montmirail.
Pour un visiteur néophyte, ce nom évoque, au mieux, un personnage sorti tout droit du film “Les Visiteurs”. Il s’agit en fait d’une barre rocheuse qui se dresse de manière abrupte à l’Ouest du célèbre Mont Ventoux et offre un petit paradis aux grimpeurs, qui sont nombreux à venir se mesurer aux falaises de calcaire. Ce sera notre terrain de jeu du week-end, du pieds des vignes jusqu’aux sommets des crêtes.
Un véritable Gruyère
La journée est déjà bien entamée lorsqu’on remplit nos gourdes d’eau fraîche à la fontaine du village. Notre aventure démarre sur un chemin sinueux qui nous emmène au fond d’une gorge où résonne une petite cascade d’eau claire. Les Dentelles portent bien leur nom… Ce massif est un véritable gruyère dans lequel on se faufile avec peine. Les hautes parois qui nous entourent cachent déjà les rayons du soleil, la température diminue vite. Il est encore tôt dans la saison.
Le Mont Ventoux, qui nous toise juste en face, ne déroge pas à sa réputation !
Le sentier grimpe à travers les chênes et les pierriers. Il faut s’aider des mains pour progresser en longeant la paroi. Passé les dernières marches, on se retrouve dans une vraie soufflerie. Sur la crête, le vent est si puissant qu’on peine à tenir debout ! On doit crier pour s’entendre. Impossible de rester là-haut plus de quelques minutes. Le Mont Ventoux, qui nous toise juste en face, ne déroge pas à sa réputation !
La chapelle abandonnée
Déjà, il est l’heure de monter le campement. Les terrains plats ne sont pas légion dans le secteur. On s’installe devant une petite chapelle abandonnée depuis bien longtemps et dont les vieilles pierres se fondent désormais dans le paysage. On espère être un peu plus à l’abris du vent…
Les derniers rayons enflamment les rochers qui nous entourent. Dans l’ombre, on distingue une silhouette atypique au-dessus de nos têtes : un hibou, trahi par la forme caractéristique de ses petites oreilles ! Il déploie ses grandes ailes et s’envole dans un hululement sonore.
On dîne à la lumière du feu. C’est le moment où chacun partage ses récits d’aventure, où l’on a le temps de s’étonner, de rire ou d’écarquiller les yeux. Il faut dire que chacun a vécu de belles expériences. Domitille, dont la force de caractère m’impressionne, nous fait revivre ses ascensions, dont celles qui n’aboutissent pas toujours. À 6000 mètres d’altitude, lorsqu’on s’approche d’un sommet légendaire, le plus difficile est parfois de renoncer… On ne voit pas l’heure tourner. Il est grand temps d’éteindre le feu et de se glisser dans nos duvets.
Deuxième journée
On démarre la deuxième journée bien avant que le soleil ne se lève. Notre campement, au-dessus des cépages, nous offre une vue dégagée sur toute la vallée. On reste profiter de ce moment, allongés dans nos duvets, un thé chaud entre les mains. La meilleure des grasses matinées !
On reprend la route entre les roches et les arbres aux formes toujours plus étonnantes : on dirait bien qu’ils poussent selon l’humeur du vent ! Leurs branches se tordent, partent dans un sens, puis dans un autre, et peinent à monter vers le ciel.
En chemin, on croise quelques grimpeurs qui s’équipent en bas des falaises. Avec près de 600 voies qui s’élèvent sur une centaine de mètres, le massif attire des amateurs venus de toute l’Europe. On les contourne pour suivre une trace qui monte sous les arbustes.
Un tunnel plein de surprises
On trouve un trou dans la falaise, dans lequel on se glisse. La galerie, étroite et sombre, semble transpercer la montagne. Quelques mètres plus haut, l’éclat lumineux nous indique le point de sortie. On débouche subitement de l’autre côté du massif, face au vide. En s’extirpant de ce tunnel, on rejoint finalement la crête.
Le vent s’est calmé aujourd’hui. Il ne reste plus qu’à profiter du soleil provençal et de cette vue magnifique, à 360° sur les vignes. Il ne manquerait plus qu’un petit verre de rosé…
Merci à Millet et Au Vieux Campeur de nous avoir équipés. Vous pouvez retrouver les vestes, duvets, sacs à dos et chaussures de la collection Trekking et Hiking de Millet sur le site du Vieux Campeur.
En partenariat avec
Millet
Créée en 1921 et partenaire de la Compagnie des Guides de Chamonix, Millet est une marque d’alpinisme française qui ne cesse de développer des produits pour évoluer en montagne, toujours en lien avec des experts de chaque pratique (alpinisme, escalade, ski de randonnée et freeride, randonnée, trail) et dans le respect de notre environnement et terrain de jeu.
Au Vieux Campeur
Au Vieux Campeur est une enseigne d’articles de sport et de loisirs avec une ligne directrice immuable : la nature. Pionniers en France, ils proposent le plus grand choix d’équipements pour la pratique d’activités de plein air, de la marche à l’escalade en passant par la plongée et l’alpinisme. Fondée en 1941 par Roger de Rorthays dans une petite boutique du Quartier Latin à Paris, Au Vieux Campeur est une entreprise familiale qui a fait de l’indépendance et de l’authenticité ses maîtres mots.
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