Métro-boulot…rando ? Au diable Pierre Béarn et le train-train parisien. Après une semaine agitée, rien de tel qu’une escapade en forêt pour s’aérer la tête. Il y a quelques temps, nous vous présentions les 9 plus belles randos de France. Aujourd’hui, on vous emmène marcher à deux pas de la capitale, le temps d’une journée. Voici 11 idées de randonnée à moins de 2 heures de Paris.
Des rues engorgées, un métro bondé, des piétons pressés… Vivre à Paris peut vite donner le tournis. Tu as envie de te faire la malle et fuir le chaos de la capitale ? On te comprend ! Pour nous citadins, les petites escapades de fin de semaine ont souvent le goût de l’évasion suprême. Mais inutile de partir bien loin pour changer d’air : se dépayser à moins de 2 heures de Panam’ c’est possible. Paysages vallonnés, sentiers escarpés, passages en bordure de gorges ou au fond d’une vallée… Voici notre sélection de sentiers où se perdre, se retrouver et respirer de grosses bouffées d’air aux portes de Paris.
De bonnes chaussures, 2L d’eau par personne, 5 à 7h de marche, 800m de dénivelé… On vous aura prévenu : celui qui décide d’affronter le massif des Trois Pignons doit s’attendre à une journée de sueur et de crampes ! Réputés pour être de très bons circuits d’entrainement pour les trails ou courses en montagne, les circuits des 25 bosses et des 35 bosses (la version plus longue) demande une bonne condition physique. Entre les racines sournoises qui tapissent le sol et les monticules de rochers -les fameuses bosses- qu’il faut parfois escalader, Même près de Paris, la randonnée est musclée ! Car monter, descendre, il n’est pas question que de ça sur ce parcours-montagne.
Le sol est tour à tour fait de roche, de sable et de terre. On alterne entre sentiers boisés et passages étroits dans des chaos de blocs de grès. Ici et là, des rochers aux formes étranges, façonnés par la mer, le vent et le temps. Partout, des pins et bruyères aux douces odeurs du Sud. Car exigeant ne veut pas dire ingrat : le parcours des 25 bosses et 35 bosses, c’est aussi de magnifiques paysages forestiers et un splendide panorama sur la forêt Domaniale des Trois Pignons à mi-parcours. Avis aux susceptibles : c’est le repaire de tous les mecs qui font du trail à Paris, donc inutile de faire un croche pied dès que l’on vous doublera.
Pour une petite balade tranquille et plate, on s’élance avec quiétude dans l’écrin verdoyant de la forêt de Rambouillet. Sur cet ancien domaine de chasse des rois de France, s’étendent près de 250 hectares de landes, de rigoles et sentiers paisibles, sous couverts de chênes et pins ancestraux. De gare en gare, la forêt de Rambouillet se dessine au fil des étangs, plus ou moins courtisés, que sont celui de la Grenouillère, de la Tour, l’étang d’Or ou celui du Gruyer. Ouvrez les yeux, il arrive (parfois !) de croiser des cerfs, biches, chevreuils… Mais silence, on entre ici dans un sanctuaire de la vie sauvage.
Un parcours de 55km et 2000m de dénivelés cumulés répartis sur 90 sommets à grimper. Les chiffres sont posés, la frayeur passée et la détermination enclenchée. La rando des 90 bosses est le nom donné au tracé du trail de la vallée de Chevreuse et son blase alléchant lui vient du nombre de sommets qu’il faut grimper pour en venir à bout. 90 officiellement, mais la rumeur murmure qu’il faudrait en réalité en franchir une centaine. Mais face aux paysages -et à l’effort-, les chiffres n’ont pas d’importance et passée une vingtaine de bosses on arrête rapidement de compter !
Pour se frotter à ce circuit en mode randonnée, il faudra le scinder en deux tronçons. Pour la première partie, direction le « Circuit des 500 arpents », un beau parcours de montagne, bien vallonné. S’ensuit le sentier du fameux trail, pour une petite suée au coeur de la vallée. Des dénivelés à faire pâlir un sismographe, des rochers escarpés, une forêt aux humeurs changeantes… Ne se lance pas dans ce circuit montagne qui veut ! Une randonnée aussi escarpée à seulement 35 min de Paris, qui l’aurait cru !
Le GR 120, aussi appelée par la FFRandonnée la Grande Randonnée du Littoral, longe la Côte d’Opale, de la frontière belge à Bray-Dunes jusqu’à Berck Plage. Le nez en maraude, on foule la lande d’herbes folles à travers les plus belles réserves naturelles de la région. Les nuages défilent à toute allure dans ce ciel aux nuances d’aquarelle, le vent se fait parfois féroce mais n’enlève rien à la beauté sauvage des lieux. Entre la solitude mouillée du littoral en hiver, les falaises éclatantes sous le soleil d’été et les dunes sublimées par la brise, on s’offre une bonne bouffée d’air marin.
Point d’entrée du site des Deux Caps, l’estuaire de la Slack est certainement le paysage le plus emblématique du Nord-Pas de Calais. Entre Wimereux et Ambleteuse, les dunes s’étirent en vallées, les méandres suivent la course du vent avant de s’effondrer en gerbes d’écume et la vue s’étire jusque sur la pointe aux Oies et Boulogne sur Mer. Non loin de là, entre Wimereux et Escalles, s’étendent sur plus d’une vingtaine de kilomètres, les Caps Blanc-Nez et Gris-Nez, Depuis ces vallées d’herbes hautes, les collines d’Angleterre se dessinent avec prestige. Le décor est dépaysant. La ballade vivante, stimulante.
Ou l’art de s’envoyer 1100 m de dénivelé positif en région parisienne ! Aux portes de Paris, on s’élance à travers des paysages forestiers vallonnés au coeur des forêts de Meudon, Clamart et Fausses-Reposes. Encore sauvage, cet ancien domaine royal et ses 600 hectares de relief escarpé offrent un véritable challenge en pleine nature pour tous les sportifs et randonneurs avertis. Les moins entrainés se lanceront sur le parcours réduit de 25 km et 700 m de dénivelé.
Il est loin le temps où l’on clamait la beauté hostile de ce territoire rocailleux. Si son nom fait référence à la sécheresse des lieux – les « âpres monts » -, le désert a laissé place aux plantations de pins et légendes romantiques. À côté de Barbizon, le chaos rocheux des gorges d’Apremont est l’un des lieux les plus renommés de la forêt de Fontainebleau. Entre monts et rochers, vallons et déserts, on se lance sur les traces d’un éléphant de grès, de grottes mystérieuses, d’une caverne de brigands… Ici, tout est rude, revêche. Entre les affleurements rocheux, des tapis de bruyères et fougères hirsutes jonchent le sol sableux. Le vent siffle entre les pins, les belvédères déploient la forêt à l’infini. Attention, ce parcours reste difficile d’accès par les transports en commun.
Départ au Bois du Crot du Loup pour un parcours assez sportif, au coeur de celle que l’on appelle aussi la forêt du Rocher Vert. Aux limites du massif de Fontainebleau, la forêt domaniale de Nemours s’arpente le long de chemins sablonneux, sur les sentiers du GR13, à l’ombre de chênes ancestraux. En route, on profite des nombreux points de vue sur le pays de Nemours, entre chaos rocheux et mer de sable. Ici et là, des rochers de grès aux formes insolites et aux noms évocateurs, dont le Bibendum ou la Tête de Singe -pour ne citer qu’eux-, soit autant de terrains de jeux pour les amateurs de randonnée et grimpeurs venus de Paris ou du monde entier.
Du chêne Georges Sand à l’Oeil-des-Nations, on découvre avec candeur le vrai visage de la forêt Fontainebleau : un paysage de landes et de chaos rocheux. De mares mystérieuses en gouffres secrets, on se faufile entre les falaises de grès, sous couvert de hautes chênaies. Depuis les nombreux belvédères, le massif bellifontain se déploie avec fière allure. Les pieds parfois dans le sable, l’oeil rivé sur les dénivelés, on se lance donc à la découverte des nombreuses curiosités qui se nichent dans la forêt. Le puits des Ermites-de-Franchard, la casquette du Jockey, la Roche-qui-Pleure… autant de noms qui annoncent une virée randonnée hors de Paris, délicieusement dépaysante !
Dans la foret de Fontainebleau il y a une dame qui met en émoi tous ceux qui lui rendent visite. Mais la Dame Jouanne n’est pas une copine de joie comme il y en a à Boulogne. Du haut de ses 15 mètres de haut, la Dame Jouanne en impose et peut se targuer d’être le rocher le plus haut et le plus célèbre du massif de Fontainebleau. Mais la forêt abrite plus d’une curiosité : le marais de Larchant, le rocher Percé ou le rocher de l’éléphant… Le circuit, suivant le tracé du GR13 et celui du PR, file à travers un des plus importants chaos gréseux du massif de Fontainebleau. À noter, quelque passages rocheux un peu délicats sujets à l’érosion et aux éboulements. Bref, une paradis pour la randonnée situé au porte de Paris.
Distance de Paris : entre 1h et 1h30
Départ :
Caractéristiques : 800 km de sentiers de randonnée avec une faune et une flore exceptionnelle
Bordé par les vallées de l’Oise et de la Seine, le Vexin français ondule avec grâce de Paris à Rouen. Entre les deux, un paysage bucolique, entre marais, coteaux, bois et champs. Terre d’histoire et de traditions, ce vaste plateau calcaire est entaillé de nombreuses vallées accidentées et buttes boisées. Un écosystème remarquable, un patrimoine rural admirable, des paysages verdoyants et tourmentés… le Vexin serpente entre la vallée de l’Oise, du Sausseron, Montcient, de l’Epte et de l’Aubette de Magny ou autour de la chaussée Jules César, offrant plus de 800 km de sentiers de randonnée. À une trentaine de km de Paris, le parc naturel régional du Vexin demeure le point culminant de l’Île-de-France et l’échappatoire idéal pour une randonnée sportive ou pour des marcheurs en quête de balades champêtres.
Paris a désormais son sentier de grande randonnée ! Baptisé GR2024, en soutien à la candidature de Paris à l’organisation des Jeux Olympiques, cette boucle va longer la ceinture verte, aux franges de Paris, entre les boulevards des Maréchaux et le périphérique. Inauguré le 15 juin dernier, ce sentier mènera randonneurs avertis et marcheurs du dimanche à la découverte des espaces green intra-muros. Parmi les lieux traversés, le parc de Bercy et celui de la Villette, le bois de Vincennes, le bois de Boulogne ou la forêt linéaire du 20e mais aussi les parcs sportifs parisiens et notamment les anciens sites olympiques du Trinquet, la piscine Vallerey ou le vélodrome de la Cipale. Inutile de paniquer à l’annonce des 50km, chacun pourra s’arrêter en route quand le souffle se fera court et rejoindre le métro le plus proche de chez soi !
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