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Il y a quelques mois, Sébastien Mas nous racontait ses quelques jours d’ascension vers le sommet du Grand Veymont, dans le Vercors. Matthieu Tordeur a lui aussi pris la direction du massif des Préalpes pour une randonnée en raquettes de Clelles au refuge de Chaumailloux. Au programme : tempête, traces de loup et whisky entre amis.
Paris, Gare d’Austerlitz, il est 20h. La gare grouille de monde en ce vendredi soir de janvier. J’ai donné rendez-vous à 4 amis pour un week-end de randonnée en raquettes sur les hauts plateaux du Vercors. Nous prenons le train de nuit pour les Alpes, direction Clelles en Isère. L’idée de randonner deux jours dans la neige efface la perspective de passer dix heures recroquevillés sur des sièges SNCF inclinables à 45°.
Le lendemain, après avoir avalé un café et un croissant, nous nous mettons en marche pour le refuge de Chaumailloux en laissant sur notre droite le mont Aiguille, un roc imposant en forme de dent. Il a beaucoup neigé ces derniers jours et rapidement nous devons nous arrêter pour chausser nos raquettes et attaquer l’ascension du pas de l’Aiguille. Avec nos sacs chargés de victuailles, l’ascension est rude. La randonnée en raquettes dans le Vercors commence vraiment !
Au terme de quelques heures, notre objectif de la journée est en vue. La cabane hexagonale en bois apparait dans une petite vallée. Personne. C’est rustique, mais nous sommes à l’abri du vent. Nous en profitons pour faire sécher nos vêtements et allumer un feu dans le poêle. Certains d’entre nous vont couper du bois, quand d’autres préparent l’apéro. Au menu : whisky japonais, pecorino, foie gras, saucisson et vin rouge.
Nous repartons le dimanche matin après avoir laissé un mot dans le livre d’or du refuge. Nous marchons en file indienne et nous relayons en tête pour faire la trace dans la neige.
Chaque vallon que nous passons découvre un paysage blanc superbe, sauvage et incroyablement paisible. Soudain le vent. Nous avançons tête baissée, le dos courbé. Les rafales fouettent nos visages et le froid mordant gèle nos doigts.
À mesure que nous redescendons dans la vallée vers le village de Chichilianne, le brouillard se lève et laisse place à une forêt superbe d’épicéas et de sapins enneigés. Au détour d’un chemin, nous tombons sur les empruntes d’un loup qui nous rappellent que, finalement, nous ne sommes pas si seuls dans cette nature immaculée.
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