Dans une société submergée par les images, le livre parvient à garder le cap. Sans doute parce qu’il reste l’un des derniers supports à faire appel à l’imagination. C’est en tout cas une qualité indéniable en matière de voyage, et la raison pour laquelle de nombreux romans d’aventure donnent à rêver depuis nos canapés. Voici une petite sélection de bouquins à poser sur votre table de chevet ou à glisser dans votre sac à dos cet été !
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« Into the wild » a un pendant féminin. Lui aussi adapté au cinéma – avec la superbe Reese Witherspoon dans le rôle principal –, « Wild » retrace la randonnée initiatique de Cheryl Strayed. Une femme qui s’est élancée sur les 1700 kilomètres du Chemin des crêtes du Pacifique. Son objectif est d’oublier sa vie désastreuse, se retrouver et se reconstruire. Une évolution qui se suit au fil des monts et des lignes. Il ressort de ce roman d’aventure une belle source d’inspiration.
À la quête spirituelle s’oppose la bourlingue. Celle que les deux Jack, London et Kerouac, ont vécue et abordée dans une bonne partie de leurs romans d’aventure. L’ouvrage phare de John Fante est une bonne alternative aux classiques de ce thème cher à la beat generation. L’action prend lieu dans les années 30, Los Angeles est la destination, mais ce sont les rencontres avec des personnages hauts en couleurs et les multiples galères qui font le parcours. Drôle et rafraîchissant.
Quelque part entre les deux premiers styles, il y a l’été dans l’Ouest de Philippe Labro. Cet été où l’auteur, alors aux États-Unis pour ses études, a décidé de partir dans le Colorado en quête d’argent de poche. Une expérience courte, mais non moins marquante. Plongés dans un environnement sauvage, dans la tête de ce jeune homme d’à peine 20 ans. On avance au gré de rencontres uniques et de situations loufoques. Encore un voyage d’une vie qui ne laisse pas insensible.
Julien Blanc-Gras est le genre de type qui s’est dit un jour que le monde était trop vaste pour rester en place. Alors, il a décidé de visiter le maximum de pays, au mieux la totalité. Son bouquin condense réflexions sur le voyage et multiples anecdotes – inattendues, drôles voire carrément flippantes – lors de ses différents périples. De quoi donner envie de bouger, et même sélectionner ses prochaines destinations.
Dans le registre des romans d’aventure et de voyage pur et dur, il était impossible de passer à côté du classique de l’auteur suisse. Chronique de sa virée en Fiat Topolino de la Yougoslavie jusqu’en Afghanistan dans les années 50. « L’Usage du monde » offre de superbes descriptions de paysages. Mais il est surtout un véritable appel au départ, à la découverte des autres et du monde qui nous entoure.
Après avoir arpenté le globe, ce grand maitre des romans d’aventure a décidé de se poser six mois sur les bords du lac Baïkal en Sibérie. Sylvain Tesson décide de faire le point en pratiquant l’ermitage. Une expérience qui rappelle celle du maître du nature writing Henry David Thoreau – « Walden ou la vie dans les bois ». Il y livre en prime une écriture accessible et des réflexions plus actuelles. Ce sont d’ailleurs ces réflexions, plus que le décor, qui nous donneraient envie de tout plaquer pour une cabane au fond des bois. Vous êtes prévenus.
Nature writing toujours avec ce titre fou, et pourtant bien réaliste. Puisqu’il est vraiment question de parties de pêche entre copains dans le bouquin. Mais pas que : entre deux truites, Gierach parvient en effet, subtilement, à parler de la vie et des hommes, donnant sens à l’intitulé de traité. Une ode aux plaisirs simples.
Nature writing encore… Oui on aime bien ça nous autres mais avec quelque chose de plus écolo. Dan O’Brien raconte son lancement dans l’élevage de bisons, ou comment sa fascination est devenue un combat pour réimplanter le majestueux bovin dans son habitat légendaire, les Grandes Plaines américaines. Trip chez les cowboys et support de réflexion sur notre impact et consommation, le livre prend aux tripes. Exceptionnel.
Envie d’une balade en mer ? Pas besoin de s’attaquer à un Conrad ou Melville. Là encore, on peut trouver plus récent et facile à lire, comme le premier roman de Catherine Poulain. Indécrottable runaway, la Française nous emmène pêcher dans les eaux gelées de l’Alaska avec l’histoire de Lili, directement inspirée de son expérience personnelle. En effet, elle a passé dix ans sur les navires de ce bout du monde, entre des séjours en Islande ou Hong Kong et le métier de bergère en Provence. Pas une croisière de tout repos, mais on y est, assurément.
Il faut toujours une belle fin, et quitte à en faire une morale, l’Alchimiste nous fournira la meilleure. Un jeune berger part chercher un trésor, voilà pour l’histoire, mais dans son écriture caractéristique – diablement simple –, Coelho délivre le message ultime, l’essence même du voyage. A savoir que l’important n’est pas la destination, mais le chemin. Bonne lecture.
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